par Christian Kraemer et Andreas Rinke

BERLIN, 25 octobre (Reuters) – L’Allemagne pourrait
autoriser le transporteur maritime chinois Cosco prendre une
participation moins importante que prvu dans un terminal du
port de Hambourg, ce qu’une source ministrielle a qualifi de
“solution d’urgence” pour permettre l’opration de se raliser
tout en attnuant sa porte.

Le gant chinois du transport maritime a fait une offre en
2021 pour prendre une participation de 35% dans l’un des trois
terminaux de la socit de logistique portuaire HHLA
au port de Hambourg, le plus grand d’Allemagne, mais la
coalition au pouvoir Berlin est divise sur l’avenir de cet
investissement.

Un compromis en cours de discussion verrait le gouvernement
allemand approuver la vente de 24,9% du terminal Cosco.

Selon des sources, les ministres de l’Economie et des
Affaires trangres souhaitent toujours bloquer compltement
l’opration mais il est peu probable qu’ils y parviennent, le
chancelier Olaf Scholz, qui doit se rendre en Chine pour une
visite officielle dbut novembre, n’ayant pas inscrit la
question l’ordre du jour du gouvernement.

La dcision finale du gouvernement donnera des indications
sur la volont prte l’Allemagne de durcir sa politique
l’gard de la Chine, son premier partenaire commercial, afin
d’viter d’tre trop dpendante conomiquement d’un pays aux
ambitions diplomatiques et militaires affiches sous la
direction de son prsident Xi Jinping, sorti renforc du congrs
du Parti communiste.

Les discussions sur l’investissement envisag par Cosco au
port de Hambourg ne sont pas termines, ont dit les sources.

China.Table, de Table Media, a rapport lundi, citant des
sources proches des ngociations, que Cosco pourrait accepter un
accord avec une participation rduite.

“Les administrations concernes au sein du gouvernement
fdral considrent une limite 24,9% comme une ‘solution
d’urgence’ pour viter que des choses plus graves ne se
produisent”, a dclar une source au ministre de l’Economie,
ajoutant qu’une participation plus faible donnerait Cosco
moins de poids dans la gestion du terminal.

“Bien entendu, cela n’limine pas les risques rels et les
administrations continuent de penser qu’une interdiction totale
est la meilleure solution”, a dclar la source.

La Chine a prcdemment formul l’espoir que l’Allemagne
considrerait cet investissement sous un “angle objectif et
rationnel”, sans politiser les relations conomiques entre les
deux pays.
(Reportage Christian Kraemer, Andreas Rinke et Alexander Ratz ;
rdig par Maria Sheahan et Matthias Williams ; version
franaise Diana Mandi, dit par Bertrand Boucey)