Fast Food

la voisine se plaint des “arrêts minute” interminables


Tout commence par un petit bout de trottoir, dans le prolongement de places de stationnement, près d’un restaurant fast-food, le Chamas Tacos. Un bout de trottoir où se garent clients et livreurs Uber Eats, quand les places sont occupées.

À proximité, vit Laure (*), depuis un peu plus d’un an. « Je tourne en rond, je ne pense plus qu’à ça », soupire la Montbéliardaise, visiblement épuisée. Au mois de mai, l’an dernier, Laure a un coup de cœur pour un logement, proche du centre de Montbéliard. Aujourd’hui, elle aime toujours autant son appartement, mais elle est devenue « très fragile » et prend des cachets pour dormir.

Selon elle, 7 jours sur 7, et jusqu’à tard le soir, le ballet est incessant. Les voitures, clients ou livreurs, se garent sur le trottoir devant chez elle, chacun se justifiant d’un « j’en ai juste pour deux minutes ». Quand elle proteste, tente de photographier les véhicules, Laure déclare recevoir des insultes.

Portières qui claquent

Moteurs qui tournent, portières qui claquent, feux de détresse qui éclairent l’intérieur de son logement, musique à fond, discussions animées. Certains ne se gênent pas, selon Laure, pour laisser leurs emballages et restes de nourriture par terre.

La riveraine a « tapé à toutes les portes » et ne sait plus vers qui se tourner. Elle dit avoir contacté le gérant du restaurant, la police, la mairie, et envoyé des centaines de SMS, passé des dizaines d’appels, sans succès.

De son côté, si la police n’a pas de trace de signalement récent concernant le restaurant (N.D.L.R. : le dernier remonte à l’été 2021), les forces de l’ordre assurent que les contrôles sont fréquents et que ceux pris en train de stationner sur le trottoir recevront 135 euros d’amende. Du côté de la mairie, que la riveraine contacte régulièrement (500 photos et SMS envoyés, tout de même), il a été envisagé un temps de mettre en place une caméra mobile. Mais ces caméras sont peu nombreuses et nécessaires dans d’autres secteurs, plus sensibles. « Au tout début, la police est intervenue et il y a eu un mot dans la vitrine demandant aux clients de se garer ailleurs. Il est resté quinze jours… », détaille Laure, amère.

Promesses

Tout va peut-être changer. Mercredi 17 août, l’un des deux gérants du restaurant, après avoir reçu un appel de la police, a promis que la situation allait s’améliorer. Le mot sur la porte avertissant les clients sera de retour. Les livreurs verront sur les commandes qu’ils ne doivent pas se garer sur ce bout de trottoir. Le gérant s’est engagé à contacter la mairie et les propriétaires alentour, en vue de mettre en place un panneau interdisant le stationnement.

« Ceux qui se garent là, je ne les servirai pas », va jusqu’à promettre le gérant. Ce n’est pas ce que veut Laure, qui ne souhaite pas « empêcher les gens de travailler ». Seulement, que son sommeil s’améliore et qu’elle puisse « se lever de meilleure humeur le matin ». Depuis ce mercredi, en tout cas, suite à une entrevue entre la voisine et le patron du restaurant, les emplacements incriminés ne sont plus occupés et le calme est revenu. Comme quoi, de la discussion et de la compréhension mutuelle jaillissent bien souvent la lumière…

(*) Le prénom a été changé



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